Sabine
a écrit le 30 avril 2010
à
11 h 01 min
Allez je me lance. C'est très difficile d'ajouter ma petite part à tous ces témoignages très émouvants. Ca m'oblige à accepter la réalité, ton départ. Accepter est un mot un peu fort, mais je n'en ai pas trouvé d'autre, j'ai un peu de mal à mettre des mots sur tout ce que je ressens depuis que j'ai eu ce choc, samedi, en l'apprenant.
Je pense à ta famille, à tes frères, dans cette douleur. Je leur adresse mes plus sincères condoléances.
Je pleure, régulièrement, en repensant à toi, à tous nos bons moments, depuis le lycée.
Nos cours de dessin, chez Nicole, et les meilleurs fous rires de ma vie.
Ton don, pour le dessin et la peinture, tout ce que tu faisais était magnifique. J'enviais beaucoup ton talent, surtout à la peinture à l'huile.
Notre bêtisier des profs, mis en ligne, notre petit succès dont nous étions tellement fières, notre passage à la radio, 2 minutes toutes nulles, mais nous étions tellement fières de ça aussi. Le mail reçu de François Perrusse en personne : la réussite totale. Nos fous rires en écoutant les 2 minutes du peuple en boucle...
Nos vacances, aussi. Les repas de cuisine thaï et japonaise, le sport, la photo, les papotages sans fin, à parler de tout. Et tout le reste.
Je ne réalise pas, en fait. Même si nos chemins s'étaient un peu éloignés ces dernières années, le contact n'était pas rompu, il y a eu ces quelques coups de fil, mails et déjeuners japonais de temps en temps. Je pensais à t'appeler il y a quelques jours, voilà, trop tard. Pardon ma belle, de ne pas avoir été plus présente, de ne rien avoir vu, de ne rien avoir entendu. Ca n'aurait probablement rien changé, mais pardon quand même.
Je ne réalise pas du tout. Je n'arrive pas à me rendre compte que je ne te reverrai jamais. Je ne t'ai même pas emmenée voler... Pardon, pardon.
Je ne réalise pas, j'avoue que je ne comprend pas non plus, croyant te connaître, avec ta personnalité, ta force de caractère, tes rires, ta soif d'activités. J'espère que tu es heureuse là où tu es maintenant. Tu vas terriblement me manquer, je n'arrive pas à me résoudre à te dire au revoir.
Donc je vais continuer à penser à toi, et à te parler.
Sab